dimanche 30 septembre 2012

Courrier des lecteurs de Granma


Dans l'édition du vendredi 28 septembre, deux questions reviennent de manière insistante: l'égalitarisme et la gratuité ainsi que le nouveau statut de cuantapropista.

 
Vente et revente
Nouveau courrier envoyé à propos du nouveau statut de cuentapropista (issu de la reforme du travail qui permet à des personnes de travailler à leur compte).
F. Sanchez Mesa relate son expérience: "Au matin du 22 septembre, j'ai été informé qu'au magasin de Carlo III (quartier de La Havane, ndr) on vendait des filtres à eau à moins de la moitié de son prix" habituel. Malheureusement quand il arrive sur place, il n'en restait que trois et la file d'attente lui a rendu impossible l'achat.
Sauf que... "En sortant, j'ai entendu plusieurs personnes en train de critiquer fortement le fait que les employés en avaient vendus au moins 50 à des revendeurs" (cuentapropistas, ndr).
Le lendemain, dimanche 23 septembre, les cuentapropistas "sans scrupules en demandaient 60 CUC (environ 47 euros, ndr) l'unité" alors que l'Etat leur avait "vendu 28 CUC". Plus du double donc.
Et au lecteur de se demander: "Pourquoi ces magasins facilitent-ils une telle spéculation avec un produit en lien avec la santé du peuple? Jusqu'à quand va-t-on permettre que ces bandits gagnent plus d'argent en 30 minutes qu'un ouvrier agricole en un mois, lequel travaille du lever au coucher du soleil pour alimenter la population? Qui peut comprendre ces mesures? Les directions ne sont pas capables d'évaluer le coût politique (…) ?"

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Suite du débat sur la gratuité à l'école
Ecole de La Havane lors d'un "matutino" (photo S.M.)

O. Villaverde Gonzalez revient sur le courrier envoyé la semaine passée que nous avons publié au sujet de l'égalitarisme et de la gratuité intégrale dans l'éducation nationale. Le lecteur indiquait la semaine passée que la gratuité totale ne devait revenir qu’à des personnes aux faibles revenus. Le reste devant acheter matériel et uniforme.
Cette semaine, O. Villaverde Gonzalez estime que la personne "n'est pas bien informée, en ne prenant pas en compte que 90% des livres se récupèrent d'une année sur l'autre". De plus, "notre Révolution a créé la conscience selon laquelle les livres devaient être restitués à la fin des cours et s'ils étaient perdus ou détériorés devaient être payés par les familles".
Concernant les uniformes (fournis par l'Etat à des bas prix subventionnés, ndr) : "si les uniformes ou d'autres fournitures scolaires au lieu d'être vendus à des prix subventionnés, devaient être achetés par les familles aux prix habituels des magasins, beaucoup de familles ne pourraient y avoir accès, nous perdrions beaucoup des conquêtes de la Révolution (...) Tous les enfants et les jeunes ont le même droit d'être éduqués et de compter sur les moyens nécessaires pour se développer".
Sur la lettre du 21 septembre, "la forme par laquelle" le lecteur "pose le débat a une saveur de neolibéralisme économique, modèle en échec partout".
"Qui sait, en essayant d'économiser des pesos, nous perdrions des millions"
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