samedi 15 septembre 2012

Courrier des lecteurs de Granma


Dans l'édition du vendredi 14 septembre 2012, à lire notamment une lettre sur les abus du statut de cuentapropista et de l'emploi du drapeau cubain.
 
Sur le travail « à son compte »

Marchands ambulants à la Vieille Havane (photo S.M.)
Une nouvelle fois, un lecteur se pose la question : "Revendeur ou cuentapropista?".
Le cuentapropista est le nouveau statut, issu des réformes du marché du travail qui permet le travail "à son compte". La réforme a connu un réel engouement. Mais plusieurs effets pervers sont apparus. Alors que le cuentapropista idéal serait celui apportant par son travail une plus-value entre matière première et produit fini (restauration, réparateur, artisanat...), beaucoup de Cubains déplorent que des cuentapropistas soient trop souvent des intermédiaires vidant les rayons des magasins d'Etat (à bas coûts), pour revendre ensuite les produits dans la rue à des prix prohibitifs.
"J'ai eu besoin d'acheter du vernis et de la peinture" témoigne Y. Erbella Ramirez. "J'ai fait presque tous les magasins de La Havane et il n'y en avait dans aucun. J’ai été étonné quand (...) j'ai demandé aux cuentapropistas de (quartier de) Carlos III s'ils en avaient. Ils m'ont répondu oui, d’une valeur de 8 CUC (approximativement la moitié du salaire moyen cubain, ndr) ». Idem « pour plusieurs produits qu'il n'y a plus dans les magasins (interrupteurs, prises électriques, ferroneries...) tout vendu le double des magasins » par les cuentapropistas.
                              
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Offenses au drapeau national?

Tous les matins, les écoliers assurent
le hissage du drapeau national dans la cour. (photo S.M.)
« J'ai pu observer avec stupéfaction et honte, comment, ces derniers mois, est devenu habituel le fait d'utiliser le drapeau national comme vêtements, sacs, etc... (...) pas seulement par des particuliers mais aussi dans des activités publiques ou dans les médias, avec textes et photos imprimés sur elle » regrette W.Franco Alonso.
Le lecteur rappelle qu'il « existe une base légale qui régule l'utilisation des symboles patriotiques et même si dans notre pays ces derniers temps on ne fait pas respecter les lois et dispositions existantes, il apparait offensant et inexplicable que restent impunies les offenses, intentionnelles ou pas, du plus sacré de notre tradition ».
Et de s'interroger: « la législation a-t-elle changé sur ce sujet ou est-ce que le degré d'indolence de ceux qui doivent faire appliquer la loi est à un tel niveau que même pas le drapeau (qui s'est couvert de gloire et de sang sur les champs de bataille et qui nous accompagne depuis l'époque des marches de l'Université jusqu'au triomphe de la Révolution de janvier et dans dans tous les moments sublimes et difficiles de ces 50 ans) ne mérite pas l'effort de leur attention »? Il conclut: « Qui peut régler ce problème? »

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